Le 18 février dernier, le Sénat a examiné le projet de loi organique relatif à l’élection du Président de la République. Il est d’usage, avant chaque scrutin, de toiletter la loi organique du 6 novembre 1962 qui en fixe le cadre ; laquelle a été modifiée à 23 reprises. Le texte portait sur plusieurs points importants (parrainages, vote des détenus, obligation pour les instituts de sondage de rendre publiques les marges d’erreur…) en vue de favoriser la participation. Ils ont suscité une large approbation. En revanche, l’amendement de dernière minute déposé par le Gouvernement visant à autoriser le « vote anticipé » au moyen de « machines à voter » a été rejeté par 321 voix contre 23. On ne modifie pas les règles du jeu sans un vrai débat préalable. Légiférer à la hussarde sur un tel sujet n’est pas acceptable.