Pompiers volontaires de Boulogne
22
Septembre, 2018
Boulogne sur Gesse
Pompiers volontaires
Pompiers volontaires : inauguration de la caserne de Boulogne sur Gesse et inquiétude sur l’avenir du volontariat.
Le samedi 22 septembre, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai participé à l’inauguration du Centre de secours et d’Incendie de Boulogne sur Gesse, à la suite d’un long feuilleton débuté en 2002. Après de très nombreuses années de tergiversation, les 22 pompiers volontaires se sont vu remettre leur équipement en vue de l’exercice de leurs missions.
Un maillon indispensable de notre modèle de protection civile.
Au cours de cette journée, nous avons pu ressentir la fierté et voir les sourires de cette équipe qui œuvre toute l’année pour assurer notre sécurité. Une forte solidarité s’est également dégagée grâce à la présence des casernes voisines, d’autres départements, tous animés par cet engagement et ce dévouement et par la fidélité des pompiers retraités présents pour célébrer cette grande famille.
Les pompiers volontaires sont un maillon indispensable de notre modèle de protection civile. Ces hommes et ces femmes s’investissent pour la collectivité et leurs concitoyens, en marge de leur activité professionnelle ou de leurs études.

Boulogne sur Gesse, inauguration de la nouvelle caserne des pompiers.
© Photo Lacaze Bernard
Inquiétudes de l’exercice des sapeurs pompiers volontaires.
Avec mes collègues, Olivier CIGOLOTTI et Catherine TROENDLE, nous sommes inquiets face à une éventuelle application d’une jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne qui assimilerait l’exercice des sapeurs pompiers volontaires à une activité professionnelle (arrêt Ville de NivellesC/Rudy Matzak – affaires C 518/15). Cette requalification plafonnerait à 48 heures le temps de travail des sapeurs pompiers volontaires (activité professionnelle comprise) et leur imposerait un repos de sécurité quotidien de 11 heures.
Si une telle jurisprudence s’appliquait, l’efficacité de notre modèle de secours serait profondément altérée, au prix d’une réduction du niveau de sécurité des populations, d’un accroissement des inégalités territoriales et d’un affaiblissement de la résilience des territoires, à complet rebours des besoins.
Concrètement.
Le scénario envisagé serait le remplacement de 190 000 sapeurs-pompiers volontaires, par 48 000 contractuels, et donc une réduction du potentiel de garde national de 15% !
Dans un contexte de désertification médicale avancée, ce scénario est inacceptable compte-tenu du rôle de tous ces volontaires dans notre chaine de secours.
Face à ce risque, nous avons interpellé la Commission Européenne par le dépôt d’une motion envoyée à M. Jean-Claude Junker, Président de la Commission européenne.