OÙ VONT LES UNIVERSITÉS TOULOUSAINES ?

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Avril, 2019

En 2009 la France décide de favoriser l’émergence d’Universités de rayonnement mondial avec le Programme Investissement d’Avenir. Ces initiatives d’excellence sont aujourd’hui au nombre de 18, réparties sur tout le territoire. Une grande majorité des acteurs de l’enseignement supérieur est finalement arrivée à jouer le jeu et ont appris à travailler ensemble.
Pour Toulouse qui avait été parmi les premiers sites à obtenir cette labellisation (après Strasbourg, Paris Sciences et Lettres, Bordeaux) c’est fini : plus de rattrapage possible.

Après une première évaluation en 2016, l’Etat met fin à la coquette dotation dont tous les établissements du site avaient pu bénéficier : 25 millions d’euros, intérêts produits au taux annuel de 3,4 % d’un financement associé de 750 millions d’euros de capital.

Pour le jury chargé d’évaluer les actions concrètes, les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions (et du financement !).
Des programmes importants de recherche et de formation, de relations internationales ont bien été lancés pour attirer des personnalités de renom, financer des projets innovants et transversaux, accompagner les docteurs. Mais si les établissements ont bien voulu profiter de cette manne, pas question de perdre leur indépendance et pas question de penser une nouvelle dynamique, dans une université plus intégrée. Chacun restera sur ses terres.

Pour permettre une « reconquête du projet », l’Etat octroie à Toulouse, suite à ce cuisant désaveu, une dotation de 7 millions, pendant deux ans. En vain. Le Jury déclare en 2018, face au nouveau dossier, que l’Idex toulousain est définitivement arrêté : il n’y a pas d’adhésion des communautés à une véritable démarche de transformation, qui réponde aux objectifs fixés. Toulouse 1 et ISAE ne sont plus dans la course, les Ecoles d’ingénieurs (Insa et INP) ne veulent pas perdre leur personnalité morale, l’Université Jean-Jaurès, consultée par son Président, se déclare à une grande majorité contre. Toulouse échoue et restera une université de seconde zone.

Les égos des uns et l’idéologie des autres auront eu raison de presque dix ans de travail : des heures de réunions, des projets lancés, des emplois créés, un établissement censé structurer la politique territoriale, installé en plein coeur du Quai des Savoirs.
Une coquille vidée, des enseignants chercheurs et des chercheurs « cassés », qui doivent maintenant réinventer l’Université de Toulouse, dans une Région qui investit pourtant largement dans la Recherche et le Développement. A qui la faute ? A pas de chance…

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